Dona Dona # 1.

Exposition au festival Solidays 2007 en partenariat avec Solidarité Sida et le laboratoire Négatif +.

Dans le cadre de la journée mondiale de lutte contre le SIDA le 1er décembre, les associations de la ville de Bobo ont lancé une série d'activités de sensibilisation et de mobilisation pour barrer la route à la pandémie.

Selon l'ONUSIDA, en 2005, plus de 40 millions de personnes ont été identifiées comme porteuses du VIH/SIDA dans le monde. Parmi ces 40 millions, 26 millions vivent en Afrique noire avec deux millions 400 mille décès chaque année faute de traitement. Le tableau comme on le constate est sombre. Pendant ce temps, la lutte contre le SIDA s'essouffle. L'indifférence s'installe de plus en plus ; et pourtant, jamais les malades n'ont eu autant besoin que l'on se batte à leurs côtés pour accéder aux traitements.
C'est pour rompre avec la monotonie, qu'une série de structures communautaires de la ville de Sya s'est réunie pour lancer ensemble la campagne DONA DONA les 1er, 2 et 3 décembre derniers.
Cette campagne se présente comme une initiative communautaire d'interpellation de la société sur la situation des personnes infectées et affectées par le SIDA. C'est une expérience novatrice de mobilisation de ressources au profit des activités de lutte contre le SIDA au Burkina Faso.
Grâce aux différents partenaires qui accompagnent ces associations, quelques moyens ont été collectés pour venir en aide ensuite à ces personnes infectées et affectées.
Le vendredi 1er décembre, le grand carnaval a pris le départ face à la gare SOGEBAF-Bobo dans l'après-midi, suivi à 17 heures de la cérémonie de lancement officiel de la campagne proprement dite à la place Tiéfo AMORO, sous la présidence de la première adjointe au maire de la commune de Bobo. Elle a été marquée par le lâchage de 500 ballons munis de messages de sensibilisation. Le samedi 2 décembre dans la matinée, les stands d'informations et de sensibilisation des associations de lutte contre le SIDA ont ouvert leurs portes à la place de la mairie centrale. L'affluence était de taille. Dans la nuit de ce même samedi, les mélomanes ont eu droit à un grand concert avec des vedettes de la musique nationale et des lauréats du concours "Sidaka taa". Au dernier jour de cette campagne, la place Tiéfo AMORO a accueilli dans la matinée, les stands de l'espace promotion des associations. La clôture est intervenue dans la soirée.
Durant les trois jours qu'a duré la campagne DONA DONA, les jeunes ont été mobilisés et sensibilisés autour de la pandémie du siècle. Les politiques, les décideurs et le grand public ont été interpellés.
"Si nous ne faisons rien, "vous et nous", la situation pourra s'empirer". Alors cherchons à faire quelque chose. Il y a aussi, qu'au-delà de l'aspect médical, le SIDA est aujourd'hui un problème de développement. Conformément aux orientations du cadre stratégique national de lutte contre le SIDA, l'Etat affecte une ligne budgétaire, érigée comme priorité nationale dans le cadre du plan national de développement sanitaire. Toutefois, le montant alloué par l'Etat reste insuffisant au regard des besoins identifiés. La campagne DONA DONA vient donc en complément à l'Etat pour informer, prévenir, redonner espoir et apporter un soutien concret à ceux qui en ont besoin. "Le SIDA n'est pas une fatalité, tous engagés nous pourrons le vaincre".
Par Drissa KONE. Bobo-Dioulasso